HCC - HCA: Compte-rendu

Ciaccio terrasse le Dravecky HC

Le 91ème derby des pleureuses a tourné en faveur des canards abeilles hier soir aux Mélèzes, grâce à un Ciaccio en feu qui avait sans doute laissé dans son goal un vase de Chine que sa famille se transmet de génération en génération pour se motiver. Ayant décidément à coeur de rentabiliser les dépenses de leurs supporters, les Chaux-de-Fonniers ont une nouvelle fois eu la générosité d'attendre la séance de tirs au but avant de crucifier leurs adversaires, emmenés par un Vladimir Dravecky lui aussi décisif. À l'origine des trois goals bruntrutains (quelle dénomination magnifique), le tchèque pourrait bien renvoyer définitivement un certain James Desmarais à sa coiffeuse à ses études, au plus grand désarroi du public des Mélèzes qui perdrait là son 2ème meilleur déclencheur d'ambiance après le LHC.

Les premières minutes du match laissaient toutefois présager un tout autre résultat à cette rencontre: après deux poteaux ajoulots et quelques miracles de Ciaccio, le HCC semblait parti pour prendre une sacrée veste, pour ne pas dire un anorak. L'improbable (semi) spin-o-rama de Stampfli à 10 mètres des goals (like a boss) suivi de la patate de Hauert qui donnèrent deux longueurs d'avance aux Vouivres ne firent que confirmer le pressentiment comme quoi la soirée allait être particulièrement longue, et pas uniquement à cause du passage à l'heure d'hiver. Mais c'était compter sans ce qui, quelques minutes auparavant, allait devenir le symbole du match: un incroyable arrêt de la jambière de... Vacheron (!), alors que Ciaccio était battu et que le puck s'apprêtait à finir sa course au fond des filets. Le numéro 5 des Mélèzes ne cachait guère sa joie à l'heure de l'interview: "ben je suis juste tombé en fait, et j'ai pas eu le temps de me relever assez tôt pour éviter le puck. Sur le moment ça m'a fait un peu bobo, mais le physio m'a donné un bisou magique et ça allait mieux après".

Dans ces circonstances, c'est donc logiquement que les locaux ont fini par réduire la marque en power-play, à la suite d'un grand pont en demi-volée de Bonnet qui enrhuma Stampfli et eut accessoirement le mérite de le faire redescendre sur terre. De quoi relancer ce match pas comme les autres et mettre le feu à la patinoire, à la plus grande satisfaction de Kevin Primeau, qui avait du mal à retenir son dynamisme communicatif: "schritt schritt (...) Hein, quoi ?!".

De retour des vestiaires, les Chaux-de-Fonniers, plus entreprenants, prirent les choses en main et furent récompensés de leurs efforts peu après la mi-match grâce à une déviation de Neininger devant un Casserini qui n'eut pas le temps de se souvenir qu'il n'était pas un cône. Mais cette parité fut de courte durée, Dravecky redonnant l'avantage aux siens dans l'enchaînement, avant que Kast ne permette au HCC de re-revenir au score de manière pour le moins laborieuse. Il venait en effet de rater la conclusion sur le couloir gauche malgré un caviar de Barbero suite à une contre-attaque rondement menée. Par chance, il put récupérer le puck derrière le goal, en faire le tour et éviter habilement le plongeon désespéré de Frossard avant de mystifier Mischler. "Tout était calculé. N'y voyez aucune conviction politique, mais je préfère marquer depuis la droite", affirme le numéro 88.

Le dernier tiers aurait quant à lui pu tourner d'un côté comme de l'autre, mais les deux gardiens veillaient au grain et plus personne ne parvînt à tromper leur vigilence. A noter toutefois l'agression de Schmutz sur Jaquet contre la bande (heureusement sans mal), qui voulait probablement donner une bonne raison à nos dirigeants de se mettre enfin à la recherche du défenseur d'expérience promis depuis des lustres. Dans les dernières secondes, Ciaccio annula un but de Barras dont le tir sur réception à bout portant fut capté d'un arrêt-réflexe de la mitaine hors du commun, qui permis à son équipe d'obtenir les prolongations. À l'ultime seconde de celles-ci, Mondou parvint à éliminer le dernier défenseur et à se retrouver seul devant Mischler, occasion en or de rééditer le dénouement d'un certain soir de mars 2012 mais, par pitié sans doute, il envoya le puck en plein sur le gardien ajoulot. "On m'a toujours dzzit qu'y fallait pô rester sur un échec, c'est pourquoi j'ai pensé qu'ça ferait plaisir au coach si j'nous dzzonais l'occasion d'nous racheter au shoot-out, tss'as-tssu saisi tabernacle ?!".

Objectif réussi puisqu'à cet exercice, c'est les locaux qui se montrèrent les plus habiles avec des réussites de Mondou, Jinman et Kast, qui a refait le coup du freinage à quelques mètres du gardien avant d'envoyer une mine en pleine lucarne. Côté jurassien, seul Cloutier a transformé son penalty, sous des huées dont il s'avoue un peu déçu: "c'est quand même pô ma faute si ma blonde est une chieuse !", se défend-il.

Quoi qu'il en soit, l'essentiel est là pour les Chaux-de-Fonniers, qui remportent donc ce derby devant près de 3600 spectateurs (meilleure affluence de la saison) et un secteur visiteur bien garni, mais probablement constitué d'un détachement de paroissiens de l'église Saint-Pierre de Porrentruy au vu du silence de cathédrale dont ils se sont faits les auteurs. Deux points qui ne suffisent toutefois pas aux pensionnaires des Mélèzes pour dépasser leurs adversaires du jour, mais qui laissent entrevoir de belles perspectives pour les matches à venir. Quelques ajustements doivent certes encore être apportés, preuve en est le temps passé par Kevin Primeau à griffoner sur son carnet, mais on peut compter sur lui pour effectuer les derniers ajustements afin que la mayonnaise puisse prendre définitivement chez ses protégés: "Illusion, en 6 lettres, vous avez une idée ?!"...


En coulisses

Marge d'erreur

Annoncée pour environ 2 semaines, l'absence de Pivron approche gentiment des 2 mois. Comme quoi la médecine c'est comme le hockey, de loin pas une science exacte.

Quand Jinman se prend pour Kast

Moment gênant hier soir lorsque Jinman est venu faire la ola alors que tout le public scandait "Tiiiiiiiimothy Kast !" Après s'être poliment (et volontiers) adapté à la situation, tout le monde se remet à appeler Kast, mais c'est à nouveau Jinman qui, n'ayant pas encore quitté la glace, revient faire la ola une nouvelle fois avant que le véritable Kast ne se décide à ressortir du vestiaire. Simple réflexe ou schizophrénie avancée couplée d'Alzheimer en phase terminale, espérons que la première option soit la bonne.

En direct de la buvette extérieure...

"- Hips, dis woir... c'est bizarre... hips ! Il est où Raton ?!
- Bah, tu le connais... hips ! Niveau ponctualité et tête sur les épaules, c'est -hips !- pas un foudre de guerre hein !
- Haha t'as ben raison mon bon vieux Nath, hips ! Un sacré numéro ce bonhomme -hips !- quand même... Bon, c'est pas le tout mais y fait -hips !- soif, on boira à sa santé !"






... du Voyeboeuf.

Merci pour ce Fab... uleux résumé !

Je te corrige juste sur un point, on dit bruntrutains, même si un bon "tiens" vaut mieux que ...

En ce qui me concerne, la Velcroïte aigûe du bon Nath se sera révélée électroniquement contagieuse, dirons-nous...

Après visionnage des superbes images de Fausto (une fois de plus) :

- Quel match de Ciaccio !

- Quelle classe ce Kast !

- Le but de Stämpfli est certes superbe mais il ne s'agit pas d'un Spin-o-rama, c'est 360° pas 180° !

Et comme maintenant je lis le Quotidien Jurassien, je peux vous révéler son secret : l'ami Stämpfli a dit que c'était un immense coup de bol et totalement involontaire de sa part. La passe de Cloutier (pas sûr que ce soit lui le passeur, p-e Dravecky), lui est arrivé dans le dos, il s'est donc retourné, s'est retrouvé en back-and et s'est rendu compte qu'il ne pourrait rien faire d'autre que de tenter le tir, alors il l'a tenté. Il a bien eu raison le bougre !  

Pas mal fab, mis à part qu'on était tellement sobre