"Mon début de saison", témoignages

Ce soir dans "J'ai le Q.I. d'un lampadaire, car je ne brille que par ma bêtise", nous vous proposons de découvrir le témoignage de trois hockeyeurs au destin divergent.

Ils vous livreront leurs impressions sur leur entame de championnat, leurs satisfactions mais aussi leurs doutes et les difficultés auxquelles ils ont dû faire face. Vous connaitrez donc leur ressenti sur les faits marquants de cette reprise, qu'ils soient positifs, négatifs, ou inversement. Vous serez également les confidents de mots et de phrases qui expriment leur pensée, afin de communiquer ce qu'ils ressentent en leur intimité la plus individuellement personnelle. Mais chut, je m'arrête là, car je vous en ai déjà trop dit...



Pochon laineux: "Ma saison a commencé comme toutes les autres, c'est-à-dire par cette diarrhée hockeyistique désormais récurrente: une chiée d'envie pour que ça finisse au fond, mais ça part dans tous les sens au moment de concrétiser et au final ça passe à côté.

A force d'essuyer ces échecs, j'ai senti que mon approche n'était pas idéale, car il y avait bien trop de précipitation lors de mes tentatives, ce qui diminuait grandement mes chances d'atteindre la cible. Je devais donc apprendre à maîtriser mes débordements, à calmer mes émotions. Plus question pour moi de me laisser submerger par les évènements! Alors j'ai pris mon courage à deux mains et je suis allé demander conseil au coach mental, qui me répondit ainsi: "mais Stiff, si tou a tant teu malchance avec tes tirrrrs, tou n'as kra essayer teu fiser les pôtôs, ça finirrrra au fonde, vielleicht!" J'ai donc fait en sorte d'atteindre les poteaux. Ça a marché.

Il fallait que je trouve une solution au plus vite. Heureusement, ma motivation était intacte. En effet, cette année encore, j'étais persuadé que je parviendrais à terminer devant Ciaccio au classement des compteurs! Pour ce faire, il me fallait juste forcer un peu le destin. J'ai tout essayé: les plaques de fer aux épaules pour appuyer encore plus mes checks, les échasses dans les patins pour pouvoir bondir sur l'adversaire, la canne télécommandée par Gary pour que j'arrête de perdre le puck et même les patins à moteur, rien n'y fit. C'est un matin à l'entraînement que LA solution me vint: je demandai à un coéquipier de me percuter violemment, chose qu'il exécuta à la perfection. Résultat, blessure au haut du corps et indisponibilité durant 9 matches. Du coup, plus besoin de patiner dans tous les sens sans la moindre réussite comptable, ce qui à part accumuler de la fatigue inutilement et me faire vanner au vestiaire ne m'apportait pas grand chose. Je pouvais désormais rester tranquillement au bord de la patinoire en sirotant mon thé-rhum, tout en maintenant ma moyenne de points par match. Je savais que ce repos me ferait du bien, et je ne me trompais pas: à peine revenu au jeu, je fis déjà exploser mes compteurs avec le total hallucinant d'un assist à l'intérieur de notre zone de défense, conclu par un magnifique solo d'un gamin de 18 piges qui disputait son 1er match sous nos couleurs. Je ne vous raconte pas ma fierté!

Certes, vous me direz que Ciaccio compte trois fois plus de points que moi, mais je vous garantis que si les points marqués étaient proportionnels à la quantité de transpiration produite, il y a bien longtemps que je serais top-scorer, quai ouais!"



Benito Del Doudou: "Entre nous aut', j'dois ben vous avouer qu'chuis pas pleinement satisfait d'mon début de saison lô... Non seulement j'ai même pô un average de deux points par game, mais en plus vlà t'y pô qu'chuis que le 2ème scorer d'la team! C'est pô pour chigner, mais être seulement 4ème au niveau d'la ligue alors que j'ai marqué 5 goals de plus qu'le leader d'astheure, c'est un peu le pancake qui s'fout du sirop d'érable! Et pour tout vous dzzire, ça me dresse un peu les baguettes en l'air d'être derrière c'te tête de gland de Jinman. En tout cas j'peux vous promettre que j'vais pô attendre la Saint-Meu-Meu pour lui repasser devant, vous pouvez m'croire tabernacle! Le momentum va pô lui rester favorable ben longtemps à ce pépère, non d'une couille de grizzli!

Enfin, j'pète un peu d'la broue lô, j'ai des choses un peu plus intéressantes à raconter qu'mes stats perso. En effet, mon problème dernièrement c'est qu'j'éprouve une certaine lassitude à scorer aussi facilement. Pourtant j'fais tout c'que j'peux pour éviter d'marquer, histoire d'laisser un peu de suspens dans la rencontre, mais malgré quelques mouvements d'canne pour essayer d'freiner, j'finis toujours par mettre le puck au fond, emporté par mon élan. J'veux pô péter plus haut qu'le trou, mais j'dois dzzire que les défenses de LNB sont aussi imperméables qu'une passoire en guise de parapluie, bordel de foutre! Si vous saviez tout c'que j'ai fait pour m'compliquer la tâche: cailloux dans les patins, fabrication artisanale de canne à partir du tuyau d'évacuation d'mes chiottes, patins en argile, casque en granit, etc. J'ai même graissé mes lames avec d'la colle Cementit pour donner une chance aux défenseurs adverses de m'rattraper, sans succès. Quessé qu'j'aimerais être à la place de Pitch, pour ressentir enfin un but comme kek'chose d'extraordinaire, pasque là ça me fait même plus gonfler la canne à sucre!

Enfin bref, j'vais pô en chier un chasse-neige, j'sais qu'en tant que captain chuis censé montrer l'exemple, mais ce manque désespérant d'opposition, ça m'troue littéralement l'cul! Même avec une brosse à chiotte j'vous en plante au moins un par match, vous voyez-tu c'que j'veux dire, câlice de marde d'Saint-Ciboire??"



Paskrrral: "Ach ja, cheu meuh souviens trés pien de la moment où Carrie Sheehan m'a kontaktré! Chétais en trrain teu mancher le bircher müsli sur mon balkonn, quand mon handy a commencé à faire fibrer mon krrops. Naturellement ch'ai tout de svite akzepté l'offre qu'on m'a proposé, car à Thurgau, à part des faches et de la fromache, il n'y avait pas kran chose. Cheu zuis donc arrivé à Schodfo avec ma copain Tobias. Ch'ai peaucoup aimé za forme de cufette à vomi, za température tropicale, zes rues non déblayées, zes foies de chemin de fer du 19ème siècle et za grange délabrée zomptueuse patinoire. Nous afons dit Grüezi Mitenand à nos kamrades et ensvite tout z'est passé trés fite.

Cheu meuh soufiens particulièrement pien teu la vente aux enchères tes maillots. Cheu meuh suis moqué teu Tobias car comme personne ne foulait teu son maillot, ils ont fini par le mettre aux chiottes teu la patio comme linche pour les mains. Ch'ai tellement rigolé qu'il a fini par me mettre teux coups de couteaux tans la veine jugulaire, c'était pien marrrant, et ça m'a permis teu fisiter fotre hôpital teu brousse. Félizitazions, fous n'afez absolument rien à envier au Zimbabwe! Che perdais un litre teu sang à la minute, mais on m'a temandé de pien vouloir attendre zagement dans la zalle d'attente. Che zuis donc passé après un gosse qui z'était planté une écharde et une vieille dame sourde, qui outre zes hémorroïdes était perzuadée queu leu medtzin était zon petit-fils.

Un chour, nous zommes allés visiter la Pois teu la Petit-Château. Après la Wienerschnitzel que nous zavions prise pour le pick-nickrr, j'ai profité que Tobias se zoit endormi pour le cheter tans l'enclos des ours. Ils lui ont bouffé un bras. Z'était fraiment un pon moment, on a pien rigolé! Malheureusement, une fois la saison fertig, Tobias z'est fait foutre tehors, mais ça pas être krave, car cheu désormais maîtrise ganz gut la français.

(...) Was? Cheu teufais fous parler teu mes imprezions sur ze téput de saison?? 'Tut mir leid, mais ch'ai rendez-vous avec Bärtschi pour une soirée Bratwurst tevant Musikantenstadl, alors ce zera pour une autre fois. Mais fous zavez, che me fous complètement tu hockey. La zeule chose qui m'intéresse, c'est teu meuh faire des bonnes bouffes, meuh foutre zur la gueule avec les kamrades et rigoler un bon coup, verstehst du, du Wixert??"

Enorme

Merci !

Tu dois quand même te faire bien chier au travail pour écrire autant de connerie

Bien marrant

C'est marrant ce commentaire, Nath, on me l'a souvent fait aussi et je me suis souvent demandé d'où ça venait...

Parce-que, si lui se "fait chier au boulot pour écrire des conneries" comme tu dis, toi qui a "plein de taf que tu aimes et n'a pas de temps à perdre" tu as quand-même eu le temps de lire "ses conneries" et de les commenter !

Comme on disait dans le temps, ça m'interpelle quelque-part...

Le Rat a écrit:C'est marrant ce commentaire, Nath, on me l'a souvent fait aussi et je me suis souvent demandé d'où ça venait...

Parce-que, si lui se "fait chier au boulot pour écrire des conneries" comme tu dis, toi qui a "plein de taf que tu aimes et n'a pas de temps à perdre" tu as quand-même eu le temps de lire "ses conneries" et de les commenter !

Comme on disait dans le temps, ça m'interpelle quelque-part...

Et paf !!!! Dans le cul Lulu.....

Et comme je suis ni gardien de nuit au musée des Beaux-Arts ni gérant de discothèque, ça faisait quand même un bout de temps que j'étais rentré chez moi...

Mais j'avoue que la récolte était de particulièrement bonne qualité ces dernières semaines, Nath! Tu testes une nouvelle espèce de plante??

Fab9 a écrit:Et comme je suis ni gardien de nuit au musée des Beaux-Arts ni gérant de discothèque, ça faisait quand même un bout de temps que j'étais rentré chez moi...

Mais j'avoue que la récolte était de particulièrement bonne qualité ces dernières semaines, Nath! Tu testes une nouvelle espèce de plante??

Extraordinaire ;-)

Comme d'autres ici, je me faisais bien chier ce matin au boulot et ton texte m'a permis de trouver le temps un peu moins long avant la pause café... !!

Excellent..., de ton meilleur cru à mon avis !

J'ai jamais nié le faite qu'il m'arrivais de m'emmerder au travail,grâce à vous le temps passe un peu plus vite

Nathanovitch a écrit:Tu dois quand même te faire bien chier au travail pour écrire autant de connerie

Bien marrant

Travail...? Ke travail...? Entre ses défonces gastrico-anale,ses deal avec Nath..à Sion,et ses pataugées rhum à tismales,tu crois qu'il a encore le temps de bosser le Fab...?